La Loi canadienne anti-pourriel a fait beaucoup de bruit dans le milieu des affaires et des organismes sans but lucratif (OSBL). Pour s’y conformer, des entreprises et des organismes se sont empressé d’envoyer à leurs abonnés des invitations à signer le consentement pour continuer de recevoir des « messages commerciaux. »

Ainsi, sans comprendre la Loi, beaucoup savaient déjà qu’elle était très sévère. Souvent, les deux parties – les destinateurs et les destinataires – ne savaient pas ce qu’était un message commercial. De plus, les OSBL et les organismes de bienfaisance n’étaient pas certains si la Loi s’appliquait à eux. Un mois plus tard, le plus récent numéro du journal Les Affaires nous rapporte où nous en sommes.

En résumé, les organismes de bienfaisance et les partis politiques peuvent dormir en paix : la Loi ne s’applique pas à eux. Par contre, de nombreuses entreprises et organismes ont encore du chemin à faire afin de pouvoir envoyer leurs infolettres à leurs abonnés.

Par exemple, le président d’une PME interviewé par Les Affaires, « avoue ne pas trop connaître la loi et dit n’avoir ni le temps, ni les ressources, ni les budgets pour s’y conformer. Il a donc cessé d’envoyer les courriels aux clients potentiels ».

Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, en juin dernier, plus de 60 % des PME « n’avaient encore entrepris aucune démarche pour se conformer à la loi » et la Fédération « continue à recevoir chaque jour des demandes d’information de nombreux propriétaires inquiets, sans pouvoir faire une mise à jour de cette situation ».

Pensez-vous que si tous ces entrepreneurs avaient leurs adjoints virtuels, le problème aurait la même envergure ?